Alors qu’ils touchent une prime sur les recettes extérieures réalisées par les laboratoires, ils constatent que ces recettes ont augmenté de 15 millions d’euros depuis 2017, passant cette année à plus de 36 millions d’euros. « Cela signifie, explique Fanny Lemaître, secrétaire générale adjointe du Smict CGT du CHRU de Lille, que la charge de travail des agents a considérablement augmenté. Or, la prime n’a pas évolué depuis six ans. Cela relève d’un manque de reconnaissance. »
Les agents demandent donc des explications sur le mode de calcul de cette prime et une augmentation de celle-ci. « On appelle ’’recettes extérieures’’ les recettes réalisées pour des analyses effectuées pour des organismes hors du CHU. C’est le cas par exemple pour un centre hospitalier, comme celui de Douai, qui n’est pas équipé pour effectuer les analyses », dit encore Fanny Lemaître.
Face aux demandes réitérées du Smict CGT (Syndicat CGT des médecins, ingénieurs, cadres et techniciens), la direction du centre de biologie (service public) objecte que la situation de l’hôpital public ne permet pas d’augmenter les primes. « Autrement dit, l’augmentation des recettes sert à combler le déficit », observe le syndicat. Inflexible, la direction va jusqu’à menacer de supprimer les primes.