Depuis la chute de l’URSS le 26 décembre 1991, aucun échange aussi massif de prisonniers n’avait eu lieu entre la Russie et divers pays occidentaux tels que l’Allemagne, les États-Unis ou la Pologne.
C’est à l’aéroport d’Ankara en Turquie que s’est déroulé cet échange le soir du jeudi 1er août dernier. Du côté Russe ou occidental, l’accueil de leurs réfugiés s’est fait en toute solennité. Le président américain Joe Biden a souligné une « prouesse diplomatique » ainsi que les « décisions courageuses et audacieuses » des pays européens pour rendre possible cet échange.
Parmi les prisonniers en transit, nous retrouvons Vadim Krassikov du côté Russe, qui purgeait une peine de prison à vie en Allemagne pour avoir assassiné l’officier tchétchène Zelimkhan Khangoshvili en 2019. Vladimir Poutine décrivait ce dernier comme un membre du « service de sécurité du président » ce matin devant la presse du Kremlin.
Côté étasunien, c’est notamment le journaliste du Wall Street Journal (WSJ) Evan Gershkovich qui retournait dans son pays d’origine. Ce dernier avait été incarcéré en 2023 en Russie à la suite d’accusations d’espionnage.
Au total, ce sont 16 détenus anciennement incarcérés en Russie et en Biélorussie qui ont transité vers leur pays, pour 10 Russes emprisonnés en Pologne, Norvège, États-Unis, Slovénie ou Allemagne.