C’est à nouveau l’appel à faire barrage à l’extrême droite qu’ont lancé les présidents des groupes du Nouveau Front populaire aux présidents des autres groupes, Gabriel Attal (Ensemble pour la République), Laurent Wauquiez (La Droite républicaine), Marc Fesneau (MoDem), Laurent Marcangeli (Horizons et indépendants) ainsi qu’au groupe LIOT qui n’avait pas encore désigné ses responsables.
André Chassaigne (Gauche démocrate et républicaine), Cyrielle Chatelain (Gauche écologiste et sociale), Mathilde Panot (La France insoumise) et Boris Vallaud (Socialistes et apparentés) ont invité leurs collègues à une « rencontre afin d’aborder ensemble les enjeux de la mise en place de ce barrage républicain à l’Assemblée nationale ».
L’extrême droite réintégrée dans le « champ républicain »...
Dans leur courrier, les élus de gauche soulignent que la stratégie politique visant à faire de LFI (La France insoumise), l’équivalent du RN « constituerait un déni et un oubli des conditions dans lesquelles nombre de députés ont été élus grâce au retrait sans contrepartie de candidats issus, par exemple, du Nouveau Front populaire ».
Or, autant les élus de droite vilipendent les « extrémistes LFI » - mouvement pourtant réformiste -, autant quelques-uns ont déjà répondu que la démocratie exigeait que l’extrême droite dispose de postes dans l’exécutif de l’Assemblée. C’est la position d’Aurélien Pradié, député du Lot qui a quitté les LR pour les non-inscrits. Mêmes propos de la secrétaire des LR, Annie Genevard, députée du Doubs, par ailleurs candidate à la présidence de l’Assemblée.
De premières positions à rapprocher des rencontres dînatoires entre Marine Le Pen, Jordan Bardella, Edouard Philippe et autres élus de droite ces derniers temps.
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