Michel Barnier fut clair dans ses annonces : il souhaite ramener le déficit public à 5 % du PIB pour 2025 et entrer dans le moule des critères européens de la dette publique.
De nombreux emplois menacés
Les emplois des « collectivités territoriales » englobent tous les agents de la fonction publique agissant à diverses échelles (régions, départements et communes). Ces postes recouvrent un spectre extrêmement épars ; agents d’entretiens, animateurs de centres de loisirs, bibliothécaires, techniciens informatiques ou encore jardiniers.
Les magistrats se justifient par la « hausse des effectifs » depuis 2011 dans le secteur « au sein des intercommunalités, qui n’a pas été compensée par une baisse équivalente dans les communes ». La différence étant qu’une commune possède sa gouvernance propre tandis qu’une intercommunalité regroupe plusieurs communes au sein d’une seule administration ; avec des prérogatives parfois très différentes.
Les travailleurs comme premières victimes
Les habitants des intercommunalités doivent-ils accepter de voir leurs services publics se dégrader et les fonctionnaires doivent-ils déménager pour garder leur emploi ? La Cour des comptes ne semble pas avoir réfléchi à cette problématique. L’Association des Maires de France et des Présidents d’Intercommunalités (AMF) a dénoncé la « brutalité de ces propositions » de la Cour des comptes.
Les maires de ces intercommunalités n’ont que peu de marge de manœuvre pour agir et sauver leurs emplois, si ce n’est de réaliser plusieurs purges crève-cœurs en interne. C’est le cas de mairies ayant dû se séparer de secrétaires, d’adjoints ou d’attachés territoriaux pour tenter de réparer les pots cassés par la finance.