Après la fuite en Inde de la première ministre Sheikh Hasina le 5 août dernier, le Bangladesh semblait être soumis à d’autant plus d’insécurité, bien que de nombreux manifestants se disaient heureux de la démission de leur ancienne Première ministre.
Les manifestations étaient menées par des étudiants bangladais de tous bords politiques, jusqu’au Parti communiste du Bangladesh.
Suite à la démission, le chef des armées Waker-Uz-Zaman avait annoncé un « retour à l’ordre » suivi de la nomination d’un « gouvernement intérimaire ». C’est finalement l’économiste de 84 ans Muhammad Yunus, titulaire du prix Nobel de la paix en 2006, qui a été désigné pour prendre les rennes du pays.
Ce dernier a récemment exprimé sa hâte de prêter serment ce jeudi 8 août et de mettre fin aux séquences de violences ayant entraîné plus de 400 morts dans Dacca. Pour ce faire, Yunus souhaite mener un « processus démocratique » pour le pays en organisant au plus vites des élections.
Le nouveau chef du gouvernement bangladais fut pris hier matin en photo aux côtés des coordinateurs des manifestations étudiantes ainsi que du chef de l’armée, de la marine et de la police. Le Parti communiste du Bangladesh a également apporté son soutien à cette nomination.
Cette situation illustre une volonté de retour au calme par les urnes, en espérant que l’extrême droite bangladaise ne soit que peu représentée étant donné que le BNP (Parti nationaliste du Bangladesh) communiquait récemment sa hâte de voir le peuple retourner aux urnes.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux hashtags « Anti-BNP » fusaient de la part des protestations étudiantes, démontrant peut-être qu’une autre voie de celle de l’extrême droite est possible pour le pays.