Né en 1936 dans le quartier populaire de Flores à Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio aura été le premier souverain pontife non européen, originaire d’Argentine et du Sud global. Il est aussi le premier jésuite devenu pape. À 17 ans, il avait renoncé à une carrière de chimiste pour entrer dans les ordres et, plus tard, au noviciat de la Compagnie de Jésus. En Argentine, il a toujours côtoyé la pauvreté et les classes populaires (il était l’aîné d’une fratrie issue de parents immigrés italiens).
Devenu archevêque de Buenos Aires en 1998, il succède en 2013 au pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger). Il avait dû faire face, lorsqu’il était archevêque, à des accusations quant à son attitude passée durant la dictature militaire de Videla entre 1976 et 1983. Il lui était notamment reproché d’avoir collaboré avec le régime et d’avoir laissé tomber deux jésuites emprisonnés. Il est finalement blanchi par la justice en 2011.
Anti-libéralisme et conservatisme
Son pontificat oscille entre, d’une part, sa lutte pour la paix, contre le libéralisme, pour la défense des plus pauvres et, d’autre part, un conservatisme qui protège le dogme de l’Église (refus du mariage des prêtres, immobilisme…