Ce vendredi 26 juillet, à l’aube, les cheminots ont constaté plusieurs actes de malveillance coordonnés sur des installations ferroviaires. Dans la nuit du 25 au 26, vers 4h du matin, des incendies ciblés avaient lieu sur des installations critiques de plusieurs sites : Courtalain (Eure-et-Loire), Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle), Croisilles (Pas-de-Calais) et Vergigny (Yonne). Le trafic a immédiatement été interrompu sur les lignes Paris-Lille, Paris-Marseille, ainsi que sur les LGV Est et Atlantique.
Ces sabotages visaient à couper et à brûler des câbles dans les caniveaux ; « des centaines de fils devront être reconnectés un par un dans les prochains jours » précise le PDG de SNCF Réseau.
Les fédérations syndicales ont immédiatement réagi dans un communiqué unitaire, apportant leur « soutien aux cheminots mobilisés pour permettre le rétablissement des circulations ferroviaires dans les meilleurs délais, ainsi qu’aux cheminots mobilisés dans les gares et dans les trains pour informer et orienter les usagers impactés ».
Ensemble, elles condamnent ces attaques contre le service public SNCF et rappellent « l’importance d’avoir un service ferroviaire public et intégré ».
Près de 800.000 voyageurs seraient affectés, le groupe ne promet pas de retour à la normale avant la semaine prochaine.
Sur l’axe TGV SUD-EST, à Vergigny, ce sont des cheminots qui ont empêché une tentative de sabotage similaire. Les suspects sont en fuite et une enquête est d’ores et déjà lancée sous l’égide du Parquet de Paris pour des faits de « détérioration de bien de nature à porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation, atteinte à un système de traitement automatisé de données en bande organisée et association de malfaiteurs en vie de commettre ces crimes et délits ».