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À découvrir autour du Tour de France

Saint-Hilaire-de-Court comme un air de liberté - Épisode 3

Accès libre
Temps de lecture : 5 minutes

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Tour de France 2024 Patrimoine

La 10ᵉ étape du Tour 2024 a fait bondir les coureurs de Troyes à Orléans pour une journée de repos. Cette fois, nous sommes dans la Région Centre – Val de Loire qui court de Dreux, au bord de la Normandie à Bourges, à l’orée de la Bourgogne.

La région est variée et jolie, riche de patrimoine avec des noms qui parlent : Orléans, Blois, Chartres… Châteauroux aussi, où on évitera de revendiquer son appartenance Ch’ti, « ch’tit » désignant quelqu’un de vilain et désagréable en patois Berrichon.

Ce coin du Centre-Val de Loire est aussi celui de la Sologne, merveilleux écrin de verdure, d’eau, de forêts. Le paradis des pêcheurs avec une spécialité locale, la carpe fumée, un véritable délice.

À Vierzon, le Tour obliquera au sud-est pour finir à Saint-Amand-Montrond, charmante petite commune posée dans une cuvette baignée par la Marmande, près du Cher et du Canal de Berry.

Tout ça est connu, vendu par les organismes touristiques... Pas besoin de nous lire pour s’informer.

Aujourd’hui, nous choisirons donc un lieu, à découvrir absolument, que personne ou presque ne connaît : Saint-Hilaire-de-Court...

À peine 600 habitants, caché derrière une forêt, genre tu passes à côté tu sais pas que ça existe !

Pas d’interdiction, que du respect

À la sortie de Vierzon, au niveau du péage, il faut prendre l’A20 (gratuite) sur quelques kilomètres vers Châteauroux – Limoges et sortir sur la D320 et prendre la première petite route à droite après avoir passé le pont de l’Arnon. Vous prenez ensuite la première ou la seconde rue à droite pour suivre un chemin qui vous mène jusqu’aux berges de l’Arnon.

Le site est propre, entretenu par la municipalité, mais préservé de tout équipement intempestif. Et, contrairement à nombre d’endroits où fleurissent les panneaux d’interdictions multiples, ici, vous n’avez qu’une seule obligation tacite : respecter le site pour pouvoir continuer à en jouir.

Donc pas d’interdiction de camper, provisoirement ou pour quelque temps  ; pas d’interdiction de barbecue, l’espace est fort dégagé bien que boisé. C’en est au point qu’on n’y trouve quasiment pas de mégots alors que l’espace est fréquenté. Au bord coule l’Arnon, rivière poissonneuse qui part de la Creuse pour se jeter près de là à Vierzon, dans le Cher.

Un village accueillant

Les voisins passent, discutent. L’idéal est de leur offrir l’apéro avec un truc cuit sur les braises et ils vous racontent leur village.

Ici, depuis des décennies, la municipalité communiste pratique une politique d’accueil tranquille, respectueuse des principes hérités de la Révolution française lorsqu’on décréta que l’eau et la terre étaient biens communs. Il est même arrivé que la commune permette à des campeurs « sauvages » de longue durée d’utiliser les douches de l’espace sportif voisin.

Suffit de se présenter en mairie (voici son site internet) où se délivrent aussi les timbres de « La brème de Saint-Hilaire-de-Court » et de se renseigner sur les possibilités d’accueil et de découverte dans la commune.

Comme un air de liberté

Alors oui, pour un touriste de passage, il n’y a rien d’extraordinaire à faire à Saint-Hilaire-de-Court, dont les associations créent par ailleurs une vie locale dynamique pour leurs habitants.

Le village offre malgré tout ses Marchés d’Été, chaque vendredi de 17h30 à 21h à l’Écopôle alimentaire la Chaponnière et jusqu’au 30 août avec la participation d’artisans locaux, l’organisation de visites, d’animations et des ateliers divers.

Avec un événement important, célébré chaque 30 août, la Bataille de Saint-Hilaire-de-Court. Dans la nuit du 30 au 31 août 1944, une colonne de 2.000 hommes de la SS Panzer Division Das Reich fut attaquée par 300 FTPF. L’intensité des combats incita les nazis à éviter Vierzon qui sera libérée 5 jours plus tard.

Vierzon n’est qu’à 10 minutes de route et vaut la visite. En outre, son ancien maire, Nicolas Sansu (PCF) vient d’être élu député avec 56,41% des voix face au RN.

Un environnement politique qui fait qu’on s’y sent encore mieux !

Il n’y a donc rien à faire... sinon goûter à une liberté trop souvent bridée et aseptisée ailleurs. Et ça, ça n’a pas de prix. C’est comme une respiration, une bouffée de fraîcheur.

Le plus difficile n’est donc pas de trouver le village et les bords de l’Arnon. Le plus dur est d’en partir tant on s’y sent bien...

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