Une fermeture en catimini
Les raisons de cette agitation ? L’annonce du transfert de l’activité chirurgicale des Acacias vers l’Institut Calot de Berck à compter du mois d’octobre au prétexte du manque d’anesthésistes. Et dans l’absence totale de concertation.
Au point que même l’Agence Régionale de Santé (ARS) n’a pas été informée du projet et ne l’a appris qu’en lisant les protestations des personnels soignants dans la Presse.
Le directeur général de l’ARS se rendra d’ailleurs à Cucq pour rencontrer la direction et les équipes médicales et soignantes afin que la situation lui soit précisément exposée. Car les personnels et la direction de la Fondation n’ont pas la même approche de la situation et des solutions à apporter à ce fameux manque d’anesthésistes.
Pour eux, il s’agit d’un premier prétexte, le manque d’un anesthésiste relevant d’abord d’une absence de volonté de recrutement pour justifier la fermeture du bloc opératoire.
Les professionnels du secteur solidaires
Pour eux, « maintenir le bloc opératoire à Cucq est essentiel pour assurer une couverture médicale adéquate dans notre secteur. La délocalisation de ces services compromettra la sécurité et le bien-être des patients. »
Une analyse partagée par 182 médecins, infirmiers et spécialistes de santé du secteur de Montreuil-sur-Mer et des 7 Vallées. Pour eux, « Ce transfert met en péril l’offre de soin de proximité qui est actuellement offerte aux patients, ainsi que l’accès à un large panel de spécialistes avec lesquels nous travaillons en étroite collaboration pour assurer des prises en charge rapides et qualitatives. Nous sommes solidaires avec l’ensemble des personnels de soins et administratifs de la clinique dont l’avenir professionnel est à ce jour inconnu et incertain. Engagés aux côtés des patients du territoire, nous soutiendrons tout projet visant à pérenniser les activités de la Clinique des Acacias sur son site historique. »
Le maintien du bloc exigé
Une manifestation de solidarité assez rare dans ce secteur d’activité, également manifestée par le lancement d’une pétition à signer → ICI
Prise de court, la direction de la Fondation Hopale s’est tout de suite voulue rassurante sur l’avenir des Acacias « qui ne sont pas à vendre ».
Chiche ! répondent les soignants qui demandent donc des assurances sur :
- L’arrêt immédiat des plans de fermeture de la clinique des Acacias de Cucq.
- Le maintien du bloc opératoire à Cucq pour garantir un accès rapide et efficace aux soins chirurgicaux.
- Une consultation avec la communauté locale avant toute prise de décision concernant les services de santé.
La fondation Hopale c’est :
- 15 établissements dans le Nord et le Pas-de-Calais dont 2 pratiquent la chirurgie : la Clinique des Acacias à Cucq et l’Institut Calot à Berck-sur-Mer
- 200 lits et places en Médecine / Chirurgie / Obstétrique
- 800 lits et place en Rééducation / Réadaptation – Réinsertion
- 400 lits et places en médico-social
- 5.000 interventions chirurgicales par an
- 230.000 heures de rééducation
- 25.000 patients et usagers accueillis par an dont 65% sont du Nord et du Pas-de-Calais
- 2.393 salariés, dont 2020 dans le secteur sanitaire et 373 dans le secteur médico-social, dont 128 médecins, ainsi que plus de 1.000 stagiaires/an