Ces derniers s’immiscent dans l’offre de soins, car ce marché de la santé est rentable et sûr, en raison de la croissance continue de la demande et d’un financement garanti par l’État.
Des financiers hors-la-lois ?
L’ampleur du phénomène a surpris le Dr Jomier, l’un des auteurs du rapport du Sénat publié le 25 septembre. Il dénonce « l’inventivité des sociétés financières pour détourner la loi », les « un, deux ou trois milliards issus des prélèvements obligatoires, qui sortent du système de santé, de façon opaque, pour rémunérer des sociétés financières, y compris à l’étranger ».
Quelques exemples permettent d’apprécier l’importance de ce « hold-up » :
- Le marché de l’imagerie médicale enregistre 3 milliards d’euros de recettes annuelles avec des valorisations pouvant atteindre 13 à 15 fois l’excédent brut.
- Dans l’hospitalisation privée, quatre groupes concentrent déjà plus de la moitié du marché financier.
- Après la loi Bachelot de 2009 qui a supprimé l’obligation d’agrément préalable, les centres dentaires et ophtalmologiques se sont multipliés en raison de leurs plateaux techniques couteux qui se prêtent aux recours aux investissements. C’est dans ces centres qu’on découvre…