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Avancée médicale

Cuba inaugure un nouveau vaccin

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Mise à jour le 19 juillet 2024
Temps de lecture : 2 minutes

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Santé Cuba Médecine

Le 5 juillet dernier, l’Institut Finlay des vaccins (IFV) voyait son nouveau vaccin Quimi-Vio recevoir l’enregistrement sanitaire ainsi que le statut d’injectable par le Centre de contrôle d’État des Médicaments, Équipements et Dispositifs Médicaux de la République de Cuba.

Ce projet est porté par l’IFV depuis 2012 et des essais cliniques ont été réalisés pendant plus de 10 ans pour aboutir à un vaccin injectable.

Il s’agit d’un vaccin antipneumococcique (s’attaquant au pneumocoque, bactérie responsable de diverses maladies comme la pneumonie ou la méningite) doté d’une extrême efficacité préventive, notamment chez les jeunes enfants.

Selon la docteure Dagmar García Rivera, directrice adjointe à la recherche et au développement à l’IFV, ce vaccin « a permis d’obtenir des améliorations significatives des indicateurs de santé infantile en termes de morbidité due aux maladies respiratoires et de mortalité infantile due aux infections ».

Cette observation provient d’un processus long et approfondi dans la ville cubaine de Cienfuegos, un lieu dans lequel les conditions de vie et les températures favorisent le développement de maladies infectieuses. « Plus de 90 % de tous les enfants âgés de un à cinq ans ont été vaccinés […] environ 11.600 enfants », déclarait Dagmar García Rivera. « Un an après leur vaccination, on a constaté une réduction de 63 % des taux d’hospitalisation pour une maladie respiratoire », a-t-elle ajouté.

De plus, cette nouvelle avancée médicale cubaine permit, en juin dernier, de mener une étude d’intervention contre les maladies infectieuses visées par Quimi-Vio sur les nourrissons de moins d’1 an, toujours à Cienfuegos.

À sa création en 2012, le projet a très rapidement bénéficié du soutien réglementaire de nombreuses entités médicales et politiques cubaines, notamment car il s’agit d’un moyen de démontrer à l’international que Cuba excelle dans le domaine médical et pharmacologique.

Au vu de la solidarité internationale dont fait preuve Cuba en matière médicale, cette avancée ne se limitera pas aux frontières de La Havane, mais représente de fait une avancée majeur pour le monde. En 2014, de nombreux médecins et personnels médicaux cubains avaient été envoyés en Guinée, à Sierra Leone et au Libéria pour lutter contre l’épidémie d’Ebola.

En plus de l’aspect solidaire d’une telle avancée scientifique, l’avènement de Quimi-Vio va permettre au peuple cubain de fortifier sa souveraineté en luttant médicalement contre les conséquences de l’embargo économique imposé au pays par les États-Unis.

En effet, si une ville comme Cienfuegos se voit aussi touchée par les maladies infectieuses, c’est en partie dû aux conditions dans lesquelles sont amenés à vivre les Cubains en raison de ce blocus illégal.

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