Tous les travailleurs du site témoignent pourtant d’une hausse des activités et ajoutent qu’il s’agissait du seul abattoir de France « à travailler cinq jours sur sept ». L’annonce n’en est que plus choquante. Avec près de 1.200 bovins et veaux abattus chaque semaine, cette liquidation concernerait indirectement près de 500 salariés de la région, en plus des 65 emplois supprimés.
La colère ne faiblit pas dans la commune d’Antrain. Les clients historiques d’AIM, les éleveurs, les habitants, tous restent stupéfaits de cette liquidation. La conviction qu’on « a laissé l’entreprise crever » est forte. Et pour cause, les problèmes ont débuté après une fermeture du site décidée par la préfecture à l’automne dernier. Le groupe belge Sopraco, qui avait racheté l’atelier en juin 2023, se refusait à engager la mise en conformité des chaînes d’abattage exigée par les services vétérinaires.
Une preuve de plus, s’il en fallait, qu’un groupe à dimension internationale n’a aucun problème à balayer en quelques semaines un de ses sites, si historique soit-il.