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Jeanne Menjoulet/shutterstock
Détricotage

Le Rassemblement national contre les femmes

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Extrême droite Législatives 2024

Le Rassemblement national a souvent été critiqué pour ses positions antiféministes. Cette dimension moins évidente pour beaucoup de gens se manifeste pourtant dans ses discours et actions depuis plusieurs années…

La famille traditionnelle : leur idéal

Le RN, par les voix de Marine Le Pen et Jordan Bardella, promeut une vision très traditionnelle de la famille et des rôles de genre. Ils insistent régulièrement sur les bienfaits de la famille "classique" composée d’un homme et d’une femme, avec la femme dans le rôle de maîtresse de maison. Un exemple récent est l’intervention de Jocelyn Dessigny, député de l’Aisne, sur les femmes et la réforme du RSA : « Nous partons du principe qu’une mère au foyer est peut-être mieux à la maison à s’occuper des enfants ».

L’égalité des genres : un danger pour les hommes

Le RN a rappelé à plusieurs reprises son opposition aux politiques visant à promouvoir l’égalité des sexes, en particulier les quotas de genre. Ces quotas seraient, selon eux, discriminatoires envers les hommes. Cette position ignore les nombreuses études sur les inégalités et les biais qui défavorisent les femmes dans le milieu professionnel.

Des discours « féministes » teintés de racisme

Le RN lie fréquemment les violences faites aux femmes à l’immigration, créant un amalgame pour servir une rhétorique xénophobe. Pourtant, les statistiques montrent que 91 % des victimes de viol connaissaient leur agresseur et 47 % des violences sexuelles étaient commises par un conjoint ou ex-conjoint. Le RN instrumentalise les violences faites aux femmes pour alimenter ses discours racistes, ignorant les véritables causes des violences. Ils perpétuent le cliché de l’agresseur dans une ruelle sombre, et n’en parlent que quand il est étranger. Des positions bien hypocrites.

Positions ambiguës sur l’avortement

Bien que Marine Le Pen ait déclaré ne pas vouloir revenir sur la loi Veil, le parti propose régulièrement des mesures restrictives concernant l’accès à l’avortement, comme la suppression des subventions aux associations qui accompagnent les femmes dans ce choix. Marine Le Pen avait également évoqué la fin du remboursement des avortements « de confort », tandis que Marion Maréchal, sa nièce et renouvelle alliée politique pour les élections législatives de juin et juillet, proposait de dérembourser l’IVG pour « responsabiliser » les femmes. Un programme qui sent bon le retour en arrière !

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