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Geneviève Darrieussecq

Un nouveau médecin au chevet de la Santé

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Mise à jour le 23 septembre 2024
Temps de lecture : 3 minutes

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Santé Gouvernement

Plus de trois mois après la dissolution de l’Assemblée nationale, la composition du gouvernement Barnier a enfin été annoncée ce samedi 21 septembre. À 68 ans, Geneviève Darrieussecq est nommée ministre de la Santé.

Pour la 8ᵉ fois en cinq ans, la rue Ségur a un nouvel occupant, qui hérite du passif de ses prédécesseurs : le manque de moyens matériels et humains à l’hôpital où la situation de 40 % des services d’urgence s’est dégradée durant l’été, la crise des vocations et la pénurie de médecins, et la grève des biologistes suite à la baisse tarifaire des analyses médicales.

Médecin allergologue retraitée, Geneviève Darrieussecq, a été membre des gouvernements successifs d’Édouard Philippe (secrétaire d’État auprès de la ministre des Armées), de Jean Castex (ministre déléguée chargée de la Mémoire et des Anciens Combattants) puis d’Élisabeth Borne (ministre déléguée chargée des Personnes handicapées), dans lesquels elle s’est surtout illustrée par sa discrétion.

Comptant porter « une attention personnelle pour la santé publique », Michel Barnier avait consacré l’un de ses premiers déplacements à l’hôpital Necker, où il avait averti qu’il n’allait « pas faire des miracles ».

C’est à la députée des Landes issue du MoDem qu’il confie le portefeuille de la Santé. De quoi susciter les inquiétudes des professionnels du secteur, à quelques semaines de l’examen du plan de financement de la Sécurité sociale pour 2025.

De nouvelles économies en perspective

Lors de son discours de politique générale en février dernier, Gabriel Attal avait réaffirmé « poursuivre et renforcer les revues des dépenses ». Les participations forfaitaires à charge des assurés ont doublé en mai dernier pour les consultations, les transports, les actes de radiologie et de biologie. Parmi les autres pistes auscultées pour trouver 12 milliards d’économie, la prise en charge des Affections Longue Durée (ALD) qui représentaient 66 % des dépenses de santé en 2020. Ces pathologies, comme le diabète, les maladies cardio-vasculaires ou le cancer, requièrent des traitements longs et onéreux.

12 millions de personnes, soit 20 % de la population française, étaient atteintes d’une maladie chronique prise en charge au titre d’ALD en 2022. Le transfert aux mutuelles d’une partie du remboursement des frais inhérents à la prise en charge de ces maladies pourrait permettre la « soutenabilité budgétaire » du système de soins. Un sujet susceptible de mettre le feu aux poudres dans un secteur en surtension. Y a-t-il dans le portefeuille de Geneviève Darrieussecq de quoi éteindre l’incendie ? Pas sûr.

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