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Léon Deffontaines à Avion

La force de conviction pour les travailleurs et la coopération en Europe

Accès libre
Mise à jour le 5 juillet 2024
Temps de lecture : 7 minutes

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Élections européennes PCF

C’est à Avion la « citadelle rouge » comme il l’appelle, que Léon Deffontaines a tenu son troisième meeting national, ce mercredi soir 22 avril. Sous un tonnerre d’ovations et la promesse d’écrire une nouvelle page pour la gauche et d’inventer un nouvel avenir en France et en Europe.

C’est un conquérant qui s’est élancé sur la scène. Juste après un discours offensif et volontiers gouailleur de son mentor Fabien Roussel. Il faut dire que Léon Deffontaines est complètement à l’aise dans son costume de candidat européen. Depuis le début de la campagne, qu’il mène avec ses colistiers, il a redoublé d’assurance et sait tenir des propos « clairs, argumentés et sans compromis » comme l’a rappelé la sénatrice Cathy Apourceau-Poly. Le débat de la veille, sur la chaîne LCI, n’a fait qu’ajouter à son charisme.

Avant de laisser la parole au candidat, le député du Nord et secrétaire national du PCF avait vigoureusement fustigé les grands thèmes de la politique libérale défendus par Emmanuel Macron et par les parlementaires français élus au Parlement européen. Des politiques qui aboutissent à une série de violences. Il pointe la « guerre sociale [menée] contre les travailleurs français » et prend en exemple le dossier local de l’entreprise Logil (Noyelles-sous-Lens) qui vient d’être liquidée et dont les salariés ont trouvé les portes fermées la veille. « Un salaire de 1241 euros pour une employée après 37 ans d’ancienneté », dénonce-t-il. Il a répété à l’occasion la revendication des communistes pour l’indexation des salaires sur l’inflation.

À cette guerre sociale, s’ajoute la guerre en Ukraine, l’offensive israélienne en Palestine, le dossier néo-calédonien et le « coup de pied » donné par Emmanuel Macron contre le processus de paix et de décolonisation engagé il y a trente ans.

« La Paix est un projet politique »

Les thèmes sont nombreux contre les « va-t-en-guerre » (« la paix, ça ne se décrète pas, c’est un projet politique, et un projet politique ça se construit » complète Léon Deffontaines), le « refus inlassable de l’extrême-droite, le refus du « saut fédéral » européen qui retirerait à la France son droit de veto sur des sujets comme la santé, la défense, les accords de libre-échange », etc, comme le rappelle le colistier de « La gauche unie pour le monde du travail » et député sortant Emmanuel Maurel (Gauche républicaine et sociale et troisième de liste pour le scrutin du 9 juin). La souveraine alimentaire, industrielle et démocratique sont au cœur du combat. Léon Deffontaines marche sur du velours. Alors, il emboîte le pas et la parole, il rend hommage aux élus locaux qui ont battu l’extrême-droite (le député Jean-Marc Tellier qui a repris la 3ᵉ circonscription du Pas-de-Calais au Rassemblement National, le combat de l’actuel maire d’Avion Jean Létoquart, le soignant pour qui on ne regarde pas la nationalité ou l’origine d’un patient…).

Il félicite aussi les élus de gauche qui, dans ce territoire, se battent pour la sauvegarde du service public. Et de porter l’estocade contre les parlementaires européens actuels et élus en France : « Quand je vois les parlementaires français qui votent à Bruxelles, je pense qu’ils sont peu nombreux à croire qu’ils ont des comptes à rendre à leurs électeurs ». Lui, s’il est élu, s’engage à mettre en place des permanences en France pour rendre compte du travail fait à Strasbourg et à Bruxelles.

Il cite les accords de libre-échange, comme celui avec la Nouvelle-Zélande qui, de façon absurde, conduit à importer des produits alimentaires qui peuvent être produits en France, il s’attaque au marché européen de l’électricité qui mène à une explosion des factures pour les particuliers comme pour les entreprises et plaide pour un grand service public, il défend les enseignants malmenés et mal payés, il tire sur Bruxelles qui ne met pas en place les protections nécessaires pour protéger le secteur industriel (le natif d’Amiens prend ici l’exemple de l’entreprise Metex, actuellement dans la tourmente). Il démonte enfin le programme de Jordan Bardella, le « faussaire social et larbin du patronat »  : « Je ne vous laisserai jamais détourner la juste colère des travailleurs français ! »

« Nous sommes en capacité de construire la gauche de demain et de faire notre grand retour au Parlement européen avec des élus qui bâtiront un nouvel avenir pour la France et l’Europe ». Une Europe hors du champ libéral et de l’Otan. Il reste quelques jours pour convaincre et pour que les soutiens de la liste emmenée par Léon Deffontaines sachent aller chercher les voix nécessaires.

La casquette de Fabien

Fabien aime imager ses propos, il n’a pas hésité à se coiffer d’une casquette pour expliquer. «  J’ai voulu m’acheter une casquette. La première était made in China. La deuxième aussi. En fait, elles étaient toutes fabriquées en Chine. » Et d’évoquer la mémoire de Georges Marchais, dont certains se moquaient à tort, lorsqu’il plaidait pour produire en France. « L’industrie, c’est la vie  », s’est écrié Fabien Roussel.

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