Difficile de trouver le moindre brin de pessimisme, ni même de gravité, chez Fabien Roussel. Ce dimanche 23 juin après-midi, on l’a retrouvé à l’occasion d’une pause prise au cœur d’une campagne électorale accélérée, dans l’ambiance conviviale du Festival de l’Eau de Saint-Amand-les-Eaux. Le matin même, dans cette même ville, il était sur une brocante pour rencontrer, tracts à la main, les électeurs de sa circonscription.
Les Amandinois connaissent les convictions solides du candidat, son authenticité et son profond attachement à ses racines communistes.
Le Secrétaire national du Parti communiste français avait réaffirmé le jour même, dans un communiqué de presse, sa volonté d’« unir et rassembler » des forces politiques de gauche « face au plus grand des périls pour la République, l’accession de l’extrême droite au pouvoir ». Une nécessaire mise au point quand les déclarations de Jean-Luc Mélenchon concernant sa possible nomination à Matignon pourraient semer le doute parmi les électeurs quant à la solidité du Nouveau Front populaire.
La défense de l’industrie et de l’emploi
Mais Fabien Roussel le sait, il a fort à faire pour garder son mandat de député. Face à lui, dans cette 20ᵉ circonscription du Nord qui avait été longtemps celle de son mentor Alain Bocquet, il retrouve son adversaire d’extrême droite Guillaume Florquin. En 2022, ce dernier avait été distancé de 9 points au second tour par le candidat communiste.
Les trois autres candidats sont Pierre-Luc Vervandier (MoDem/majorité présidentielle) qui a choisi l’Europe pour thème de campagne, Elizabeth Gondy (UDI/LR), conseillère régionale et élue d’opposition à Anzin, et Dimitri Mozdzierz (LO).
Le seul adversaire dangereux est donc bien Guillaume Florquin, lui aussi bien implanté dans la circonscription. Il est conseiller d’opposition à la mairie de Saint-Amand-les-Eaux. Il faut aussi avoir en tête que, dans ce fief communiste, Léon Deffontaines n’avait recueilli que 11,34 % des suffrages aux élections européennes.
Certes, en 2022, Fabien Roussel avait dû compter avec un rival, le dissident Éric Renaud qui avait aspiré 8,70 % des voix au premier tour. Aujourd’hui, le candidat d’extrême droite lorgne sur cet électorat.
Sur le terrain, pourtant, Fabien Roussel ne perd rien de sa force de conviction. Très souvent présent malgré ses responsabilités nationales, il compte bien remporter la bataille sur le programme du Nouveau Front populaire (à la rédaction duquel il a participé). Et localement, il se bat depuis toujours pour la défense de l’industrie et de l’emploi. Les habitants le savent aussi très actif sur la défense du service public, de la santé, du pouvoir d’achat. Il est tout aussi connu pour ses positions progressistes en matière de qualité de vie et de vivre ensemble, de culture, d’énergie (et sa défense d’un mix énergétique) et… de sécurité.
Haut les cœurs donc, dans un combat particulièrement serré et où la participation jouera un rôle déterminant.