Pour de nombreux observateurs, le produit intérieur brut (PIB) mesuré en parité de pouvoir d’achat reflète plus précisément la capacité économique d’un pays que les simples valeurs nominales.
Pour comprendre

Le PIB en PPA, un indicateur de résilience
En effet, le PIB en PPA de la Russie est estimé à plus de 6 450 milliards de dollars, surpassant celui de l’Allemagne (environ 6 250 milliards) et du Japon (6 100 milliards). Ce résultat s’explique notamment par l’importance de ses ressources naturelles, en particulier l’énergie et les matières premières, qui jouent un rôle stratégique dans l’économie mondiale.
Le FMI avait revu à la hausse sa prévision de croissance pour l’année 2025, ce qui contraste avec les perspectives moroses des économies européennes, souvent marquées par la stagnation, voire la récession.
Malgré les sanctions économiques imposées par les pays occidentaux, la Russie a su pivoter vers des partenariats renforcés avec les économies émergentes, notamment au sein des BRICS (Brésil, Inde, Chine, Afrique du Sud). En adoptant des mesures de dédollarisation, elle a réduit sa dépendance aux devises occidentales.
Cette stratégie inclut une multiplication des accords bilatéraux en monnaies locales, en particulier avec la Chine, un partenaire majeur.
L’évolution de l’économie russe reflète aussi une capacité d’adaptation remarquable dans un contexte de pressions internationales. Cette approche proactive a permis à Moscou de maintenir une dynamique de croissance, poussée par les dépenses militaires, alors que d’autres économies avancées peinent à rebondir face aux crises énergétiques et aux incertitudes globales.
Vers un ordre économique multipolaire
La montée en puissance de la Russie dans le classement du PIB en PPA démontre une réorientation des équilibres économiques mondiaux. Elle précise la montée en puissance des économies émergentes, notamment les BRICS, qui jouent un rôle de plus en plus central.
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Forte de ses ressources abondantes et de ses partenariats stratégiques, la Russie s’impose en acteur clé capable d’attirer les investissements des pays en développement. Une dynamique qui se manifeste également dans les forums internationaux comme le G20, ressuscité par les BRICS, où l’influence du « Sud global » se fait de plus en plus sentir.