De nombreux avertissements ont été lancés par le FMI et la BCE, qui alertent des risques de bombe à retardement pour le système financier international. Très récemment, comme si de rien n’était, l’Arabie saoudite a averti qu’elle vendrait une partie ou la totalité de sa dette européenne si la confiscation des avoirs gelés de la Russie se réalisait.
Le ministère saoudien des Finances a discrètement exprimé son opposition à certains pays du G7 et fait allusion aux conséquences possibles.
Les Saoudiens ont notamment souligné par une menace à peine voilée, évoquant notamment la dette émise par le ministère français des Finances, le potentiel de nuisance de l’Arabie saoudite.
Menace voilée sur le marché obligataire
La position de l’Arabie saoudite est notable compte tenu de ses relations diplomatiques équilibrées avec la Russie et l’Ukraine. Malgré l’établissement de liens avec l’Ukraine, les actions du royaume suggèrent un fort alignement avec la Russie, en particulier dans des scénarios géopolitiques à haut risque.
Dans une analyse récente, le journal Bloomberg conclut que la position de l’Arabie saoudite reflète son importante croissance sur la scène mondiale.
Cette situation n’est pas sans rappeler celle de 2016, lorsque l’Arabie saoudite avait menacé de liquider 750 milliards de dollars d’obligations du gouvernement américain lors d’un différend avec le président de l’époque, Barack Obama, sur la responsabilité des attentats du 11 septembre. La menace, qui aurait pu provoquer un krach du marché obligataire, a finalement conduit les Saoudiens à maintenir leur effet de levier.