Une provocation politique ?
À lire la presse nationale hexagonale, il s’agirait pour le dirigeant russe de rappeler à son voisin d’Asie centrale des liens anciens dans une stratégie de contournement de l’isolement diplomatique imposé à la Russie depuis 2014 par l’Occident. Pire, Poutine s’offrirait à moindres frais l’occasion d’un pied de nez à la communauté internationale, la Mongolie ayant ratifié le traité de Rome sur la Convention de la CPI (Cour pénale internationale). Sous le coup d’un mandat d’arrêt international depuis l’entrée des troupes russes en Ukraine en 2022, les autorités mongoles pouvaient théoriquement arrêter le président de la Fédération de Russie.
La Mongolie est un pays enclavé qui n’a pas de tradition démocratique ancienne, à l’image de la plupart des républiques d’Asie centrale. Pour autant, depuis les années 1990, elle est entrée dans un processus de démocratisation à travers un régime de plus en plus parlementaire et conforme au modèle libéral. La ratification de nombreux traités internationaux caractérise ainsi sa volonté de satisfaire aux normes onusiennes. Il est donc possible de s’étonner d’une visite embarrassante pour la Mongolie, voire de…