Le 8 avril, nous écrivions sur le retour de la diplomatie après « huit mois d’une crise inédite » entre Alger et Paris. La rencontre du ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot avec son homologue algérien Ahmed Attaf et avec le président Abdelmadjid Tebboune semblait en effet avoir mis fin à la crise diplomatique entre les deux pays. Il n’en est rien. Deux semaines après cette visite à Alger qui suivait elle-même un entretien téléphonique (le 31 mars) entre les deux présidents, tout est de nouveau par terre.
En cause : l’arrestation d’un agent consulaire algérien sur le sol français. La justice française lui reproche, ainsi qu’à deux autres ressortissants algériens, l’enlèvement d’un influenceur, Amir Boukhors, alias Amir DZ, lui aussi algérien, et présenté comme un opposant au gouvernement de son pays. Cette triple arrestation par la police française est parfaitement logique. Elle intervient après une plainte de l’intéressé qui dit avoir été enlevé et séquestré en avril 2024. Les trois algériens arrêtés ont été mis en examen pour, selon le parquet national antiterroriste français, « enlèvement, séquestration ou détention arbitraire suivie de libération avant le…