Promesses verbales, garanties de sécurité et débats internes : voyons comment ces engagements ont façonné l’avenir de l’Europe, tout en semant les germes de tensions avec la Russie.
« Pas un pouce vers l’Est »
En février 1990, le secrétaire d’État américain James Baker rencontre Mikhaïl Gorbatchev à Moscou. Dans un échange devenu célèbre, Baker assure que l’OTAN ne s’étendra « pas d’un pouce vers l’Est ». Cette promesse, répétée à plusieurs reprises par les dirigeants occidentaux, visait à rassurer l’Union soviétique sur les conséquences de la réunification allemande. Pour Gorbatchev, il était essentiel que l’Allemagne unifiée ne devienne pas une menace pour la sécurité soviétique.
Hans-Dietrich Genscher, ministre allemand des Affaires étrangères, va plus loin en proposant la « formule Tutzing ». Il affirme que l’OTAN ne doit pas étendre son territoire vers l’est, c’est-à-dire vers les frontières soviétiques. Cette position, partagée par de nombreux dirigeants occidentaux, semblait exclure toute future adhésion des pays d’Europe centrale et orientale à l’OTAN.
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