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Pour Pékin

« Les guerres commerciales n’ont pas de vainqueurs »

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Mise à jour le 14 février 2025
Temps de lecture : 3 minutes

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Chine Commerce États-Unis Donald Trump

Dès le 10 février 2025, des droits de douane de 15 % seront appliqués par Pékin sur les importations de charbon et de gaz naturel liquéfié (GNL) américains. Le pétrole, les machines agricoles et d’autres biens seront frappés de 10 %.

Ces mesures, annoncées ce mardi 4 février, sont une réponse aux mesures prises par Donald Trump.

Les États-Unis s’en prennent à la Chine

Il n’a pas fallu 10 jours à Donald Trump pour renforcer de 10 % les droits de douane sur les produits chinois. Une menace qui n’est pas nouvelle, mais dont certains doutaient encore de la mise en place puisqu’en plus de la Chine, le président américain vise le Canada et le Mexique. À eux trois, ces pays représentent 40 % des importations du pays. Les réponses ne se sont pas fait attendre. Le Mexique et le Canada bénéficieront finalement d’un « répit » d’un mois.

Du côté de Pékin, le discours reste le même. Les dirigeants chinois déposent une plainte contre Washington auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), répliquent par un certain nombre de mesures visant notamment les hydrocarbures américains, et répètent que «  Les guerres commerciales n’ont pas de vainqueurs  ». Dans un même communiqué, le ministère chinois du Commerce annonce ouvrir une enquête contre Google et d’autres géants américains, en leur reprochant de contrevenir aux réglementations anti-monopole.

L’exemple de l’automobile

Parmi les secteurs qui craignent le plus la guerre commerciale, l’automobile tient une bonne place. Les constructeurs américains ont, depuis longtemps, basculé une partie de leur production à l’étranger, notamment au Mexique. Selon la banque privée Bernstein, près de 25 % des véhicules vendus aux États-Unis sont fabriqués au Mexique et au Canada.

Pour le patronat, les choses sont claires. Impossible d’imaginer une réorientation des chaines d’approvisionnement, cela prendrait des années et ne serait pas viable économiquement. En d’autres termes, si D. Trump entend relocaliser des productions aux États-Unis à coups de droits de douane, ça ne fonctionnera pas. En revanche, les clients américains peuvent s’attendre à voir très vite se répercuter les taxes sur le prix d’achat des véhicules ; cela pourrait grimper à quelques milliers d’euros par voiture.

Lorsque l’Europe a décidé de mener une politique similaire contre la Chine, les constructeurs de l’Empire du milieu avaient, pour leur part, fait le choix de rogner sur leurs marges et de ne pas répercuter les droits de douanes européens sur les clients.

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