Tout part de la volonté de développer une ligne à grande vitesse Moscou-Saint-Pétersbourg, qui doit être le point de départ du développement des services ferroviaires à grande vitesse en Russie. La construction d’une ligne à grande vitesse allant de Moscou à Riazan, Kazan, Ekaterinbourg, Adler et Minsk est tout à fait réalisable, a déclaré Vladimir Poutine lors d’une visite de l’usine Ural Locomotives. Selon lui, le président de la Biélorussie, Alexandre Loukachenko, soutient l’idée de construire une ligne à grande vitesse entre Moscou et Minsk.
Le prototype du train russe pour la ligne à grande vitesse devrait être créé pour 2026, et les 28 premiers trains de ce type devraient être construits d’ici à 2028, selon le ministre des Transports, Vitaly Saveliev. Au total, 44 trains électriques seront nécessaires pour la ligne entre Moscou et Saint-Pétersbourg. Le parc de matériel roulant nécessaire pour la future ligne vers Ekaterinbourg et Minsk pourrait s’élever à plus de 250 trains.
La question récurrente du financement reste posée, car le projet est très coûteux et, comme toute infrastructure, il faudra des décennies pour l’amortir.
Dans les pas de la Chine
Le coût de la voie à grande vitesse entre Moscou et Saint-Pétersbourg s’élève à plusieurs milliards. Une grande partie des investissements sera prélevée sur le budget de l’État russe, le reste provenant d’investissements privés. Le groupe Sinara et Sber se montrent intéressés.
Les lignes ferroviaires à grande vitesse sont des infrastructures techniques complexes. Tous les pays ne disposent pas du potentiel industriel. Cependant, le « club » des pays qui disposent de lignes ferroviaires à grande vitesse est déjà de 20, dont le Maroc et l’Ouzbékistan. Le leader incontesté reste la Chine, qui exploite plus de 40 000 km de voies ferrées à grande vitesse. La Russie souhaite donc rejoindre ce « club ».
« Les effets économiques de la création de la ligne ferroviaire à grande vitesse sont colossaux et dépassent de plusieurs fois le coût de la construction. Outre l’amélioration du trafic de passagers, cela permettra également de décharger les chemins de fer existants », estime M. Fadeev.