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57 ans plus tard

L’ONU condamne l’occupation israélienne en Palestine

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Mise à jour le 7 août 2024
Temps de lecture : 3 minutes

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Palestine Israël Guerre ONU

La Cour internationale de justice a tranché. À 14 voix contre 1, elle a exigé vendredi dernier qu’Israël mette fin à l’occupation des territoires palestiniens le plus rapidement possible.

« Lorsque les juges arrivent à cette conclusion et exigent qu’Israël paie des réparations aux Palestiniens, Israël peut défier, ignorer, ridiculiser et attaquer l’opinion autant qu’il veut. Mais cela donne raison à de nombreux pays – ennemis et amis, détracteurs et partisans » commente Haaretz, le quotidien israélien.

Une décision qui n’est pas anecdotique, 57 ans après le début de l’occupation des territoires palestiniens, de la Cisjordanie jusqu’à la bande de Gaza, par le gouvernement israélien.

À lire aussi : La Cour internationale de justice exige un cessez-le-feu immédiat à Gaza

Les premières vagues d’implantations avaient débuté au terme de la « Guerre des six jours » menée par Israël contre l’Égypte, la Syrie et la Jordanie. Une guerre éclair ayant abouti à la colonisation de la bande de Gaza, de la Cisjordanie ainsi que de la péninsule Égyptienne, du Sinaï et du plateau du Golan sur le territoire syrien.

Tandis que les bombardements israéliens sur les civils palestiniens ne cessent pas, l’ONU réagit avec une analyse « très détaillée de ce qui se passe à travers l’occupation et la colonisation prolongée par Israël du territoire palestinien » selon la ministre déléguée aux affaires étrangères palestinienne Varsen Aghabekian Chahine.

Les autorités israéliennes ont évidemment réagi à cette décision de la CIJ en dénonçant une « décision mensongère » de la part de la plus haute instance juridique internationale. Le Premier ministre Benyamin Netanyahou utilise ainsi une nouvelle fois l’argument d’autorité religieuse pour justifier le massacre de dizaines de milliers de civils palestiniens.

Ce dernier estime notamment que les colonies israéliennes existent en toute « légalité » et qu’elles ne peuvent pas être contestées. C’est en bafouant la Quatrième convention de Genève de 1949 (prévoyant la protection des personnes civiles en temps de guerre) que Netanyahou prône l’hégémonie d’un peuple sur une terre par le fait de sa religion : « Les juifs ne sont pas des occupants sur leur propre terre ».

Malgré la continuité d’une rhétorique ethnico-religieuse de la part du gouvernement israélien, l’ONU semble prendre de plus en plus de mesures.

Plus inquiétant encore pour Israël, la décision de la Cour aura forcément un effet sur la Cour pénale internationale, la cour sœur de La Haye, qui examine de nouvelles accusations de génocide et de crimes de guerre. Elle pourrait émettre des mandats d’arrêt contre d’autres responsables que le Premier ministre et le ministre de la Défense.

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