S’appuyant sur la jeunesse et des partenariats internationaux, elle tente de concilier souveraineté industrielle et transition numérique.
Un écosystème technologique en construction
L’inauguration récente d’une usine de fabrication de puces électroniques par le Centre de développement des technologies avancées (CDTA) est une étape stratégique pour l’Algérie. C’est la première fois que le pays s’engage sur le terrain complexe de la microélectronique industrielle. L’usine utilisera une technologie de gravure en 65 nanomètres – un choix présenté comme un équilibre entre maîtrise industrielle et applications concrètes.
Les puces conçues sont destinées à équiper des serveurs, des équipements de télécommunications, des dispositifs mobiles à faible consommation ainsi que des systèmes embarqués dans l’automobile ou l’industrie. L’objectif affiché : créer 1000 emplois d’ici 2027 et stimuler l’innovation locale.
Numérisation accélérée et inclusion sous tension
Parallèlement à l’industrie, la transformation numérique des usages progresse à grande vitesse. En 2024, les paiements par TPE ont bondi de 41 %, les paiements en ligne de 61 %, et les transferts d’argent entre particuliers de 103 %. Ces évolutions sont tirées par la montée en puissance des web marchands, l’adhésion croissante des commerçants aux solutions de paiement électronique (+23 %) et l’amélioration des services bancaires, notamment via l’interopérabilité.
Mais le cash reste dominant dans les usages. La numérisation devient donc un enjeu stratégique.
La collaboration avec Huawei dans le cadre du programme « Seeds for the Future » reste au cœur de cette stratégie. Des étudiants algériens ont été sélectionnés pour une immersion technologique en Chine, centrée sur l’intelligence artificielle, la 5G et les villes intelligentes. Ces échanges visent, au bout, à diversifier l’économie au-delà des hydrocarbures.
La transition numérique en Algérie en 2024
- +41 % : croissance des paiements par TPE
- +61 % : croissance des paiements en ligne
- +103 % : croissance des transferts entre particuliers
- +23 % : commerces acceptant le paiement électronique
- 44,6 milliards DZD : montant total des paiements par TPE
Formation, l’autre défi de la jeunesse algérienne
Le pays manque de techniciens et d’ingénieurs dans les filières comme la microélectronique, l’IA ou les télécoms. Faible lien entre universités et industrie, fuite des compétences et déficit d’infrastructures de formation freinent l’émergence d’un véritable vivier local.