En effet, China Mobile, qui n’est ni plus ni moins que le plus grand opérateur de téléphonie mobile au monde par son nombre d’abonnés, a lancé avec succès le premier satellite dédié à des tests concernant la 6G. C’était le 3 février dernier.
Un projet expérimental prometteur
Le lancement marque une étape dans les efforts de l’opérateur dans l’exploration de la technologie intégrée de communication spatiale et terrestre. Le satellite de test héberge une architecture autonome distribuée pour la 6G. Le système est équipé de matériels et de logiciels spéciaux développés uniquement en Chine. Placé en orbite basse, à environ 500 kilomètres de la Terre, ce satellite est donc le tout premier à embarquer une architecture 6G, développée par China Mobile, en collaboration avec l’Académie chinoise des sciences.
Son orbite basse doit favoriser des transferts rapides et une faible latence par rapport à des satellites qui évoluent à 36.000 kilomètres au-dessus de nos têtes. L’idée est de pouvoir, au moment du déploiement du réseau 6G, combler ses lacunes sur Terre via un système satellitaire parfaitement au point.
Commercialiser la technologie 6G d’ici 2030
Sur le papier, les promesses de la 6G sont impressionnantes, avec des débits pouvant atteindre 1 Térabit par seconde (soit 1.000 Gigabits par seconde !) et une latence quasi-nulle. D’autre part, la 6G sera particulièrement adaptée à l’internet des objets, avec la possibilité de détecter et de relier entre eux de nombreux appareils ou véhicules connectés dans un rayon donné. La Chine veut commercialiser la technologie 6G d’ici 2030 et espère que l’établissement des normes pour cette technologie soit effectif d’ici 2025.
En tout cas, les entreprises, les universités et les centres de recherches scientifiques chinois ont déjà réalisé des percées dans certaines technologies clé de la 6G.