Bien que le phénomène climatique El Niño ait joué un rôle important, près de 44 % de cette surchauffe serait directement lié à une absorption de chaleur solaire par les océans.
Un déséquilibre énergétique sans précédent
En analysant des données satellitaires couvrant les quatre dernières décennies, les chercheurs ont constaté que la vitesse à laquelle les océans se réchauffent a plus que quadruplé depuis 1985 à cause d’un déséquilibre énergétique de la Terre. Depuis 2010, l’EEI a doublé, forçant les océans à absorber une part beaucoup plus importante de cette chaleur.
Si ce déséquilibre énergétique est positif, alors le système gagne de l’énergie, provoquant un réchauffement de la planète.
« Les océans donnent le tempo du réchauffement climatique global », explique Chris Merchant. En conséquence, l’ensemble du système climatique subit une accélération significative de son réchauffement.
Des prévisions inquiétantes
Selon les chercheurs, cette tendance pourrait s’aggraver. Si le déséquilibre énergétique continue d’augmenter, la Terre pourrait connaître un réchauffement aussi intense que les 40 dernières d’ici à 20 ans. « Cette accélération est sans précédent et inquiétante », prévient Merchant.
Un léger répit… mais pour combien de temps ?
En 2024, l’EEI semble avoir diminué après un pic record en 2023. Cela pourrait indiquer que le rythme du réchauffement ne s’aligne pas totalement sur les pires scénarios. Mais cette accalmie pourrait n’être que temporaire.
Le réchauffement des océans est un indicateur clé de la crise climatique. Les chercheurs continuent leurs études pour suivre de près cette tendance afin d’anticiper au mieux les conséquences sur les écosystèmes marins, les événements météorologiques extrêmes, et les dégâts sur l’Humain.