Quelles réflexions vous inspirent les travaux de la COP29 ?
Amar Bellal : Les pays riches étaient au pied du mur. Il fallait renouveler le montant de l’aide aux pays du Sud global. L’engagement qui avait été pris en 2009, lors de la COP15 de Copenhague, portait sur 100 milliards de dollars par an et devait faire l’objet d’une révision avant 2025 dans le cadre de l’Accord de Paris (COP21) de 2015.
À Bakou, il s’agissait donc de négocier le nouveau montant de la solidarité financière des pays du Nord vers les pays du Sud global. Cela a abouti sur un montant de 300 milliards de dollars alors que les pays du Sud réclamaient 1 300 milliards pour mener des politiques d’atténuation des émissions et d’adaptation au changement climatique. Il y a donc un problème de confiance. C’est le principal échec de cette COP. Le groupe Afrique estime que le quantum de 300 milliards équivaut pratiquement aux 100 milliards promis en 2009 si l’on tient compte de l’inflation.
Quelles sont les autres points noirs des travaux de Bakou ?
A.B : Les politiques d’adaptation au réchauffement climatique restent le parent pauvre des négociations. On en estime le coût à 500 milliards. Or, les 300 milliards décidés…