« Si les responsables gouvernementaux ne bougent pas, la sidérurgie française et européenne risque de disparaître à moyen terme. À Dunkerque, nous ne sommes même sûrs de passer l’année [dans ces conditions] ». Gaëtan Lecocq, secrétaire du syndicat CGT d’ArcelorMittal Dunkerque le répète depuis des mois et l’a encore redit ce mercredi 19 mars à la salle de l’Avenir de la ville portuaire.
À ses côtés, Sophie Binet acquiesce. « Cette réunion a d’abord pour objectif de tirer la sonnette d’alarme », commence-t-elle devant la presse. Elle confirme : « La stratégie d’ArcelorMittal est de laisser mourir la sidérurgie à petit feu, ici en France et en Europe, le temps de laisser monter en puissance ses usines implantées en Inde et au Brésil où ils fabriqueront de l’acier vert qu’ils réexporteront en Europe. C’est pour cela qu’ils diminuent l’investissement dans nos usines, afin de faire tomber l’outil de travail. »
La CGT veut une nationalisation
Au moment où l’on parle de réarmer l’Europe et où l’on veut débloquer des centaines de…