Liberté Actus
qrcode:https://liberte-actus.fr/1103

Cet article est lisible à cette adresse sur le site Liberté Actus :

https://https://liberte-actus.fr/1103

Flachez le qrcode suivant pour retrouver l'article en ligne

Ludomił Sawicki/Unsplash
Sidérurgie

ArcelorMittal mise sur les États-Unis au détriment de l’Europe

Accès abonné
Mise à jour le 23 mai 2025
Temps de lecture : 2 minutes

Mots -clé

Industrie Sidérurgie ArcelorMittal États-Unis

ArcelorMittal a dévoilé ce jeudi 6 février ses résultats financiers pour l’année 2024, marqués par une légère baisse de ses bénéfices (avant impôts et intérêts), mais au-delà de ses prévisions. Sa production reste stable avec 58 millions de tonnes, une performance qui, là aussi, dépasse les attentes des analystes.

Dans ce contexte, le groupe a annoncé un investissement de 900 millions de dollars pour construire une usine d’acier électrique à Calvert, en Alabama. Cette installation, qui devrait entrer en service en 2027, produira 150 000 tonnes d’acier par an, destinées principalement aux moteurs électriques et aux énergies renouvelables.

Désengagement d’Europe

Cet investissement s’inscrit dans une stratégie plus large de délocalisation, notamment vers les États-Unis, le Brésil et l’Inde. En Amérique du Nord, où le groupe génère déjà un quart de ses revenus, ArcelorMittal compte renforcer rapidement sa présence malgré la vente de plusieurs actifs en 2021.

En Europe, le groupe « freine » ses projets de décarbonation. Seul un projet de four à arc électrique en Espagne, destiné au recyclage de l’acier, est pour le moment maintenu pour 2025. Une « pause » qui contraste avec les ambitions affichées il y a encore un an, mais qui n’empêche pas ArcelorMittal de poursuivre ses investissements dans des mines au Liberia et au Brésil, ainsi que dans des projets d’envergure en Inde.

En France, le groupe a investi 300 millions d’euros dans une usine d’acier électrique à Mardyck, dont la production devrait démarrer cette année. Affaire à suivre de près.

Message d'abonnement

Ces articles peuvent vous intéresser :

Nouvel échec ACC renonce à l’Italie et entre dans le dur à Douvrin

Ce n’est décidément pas la joie dans les équipes d’ACC. La coentreprise qui réunit Stellantis, Mercedes-Benz et TotalEnergies devait être l’un des leaders européens de la production de batteries. Après quelques années d’existence à peine, seul un site sur les trois prévus existe réellement, mais difficilement. Le consortium pourrait même abandonner son projet sur le site italien de Termoli dès la fin de l’année.

Sidérurgie Novasco. Trois usines fermées, une reprise minimale

La messe est dite pour Novasco. Après onze ans d’agonie industrielle ponctuée de quatre redressements judiciaires, la chambre commerciale de Strasbourg a tranché. Une seule des quatre usines survivra. Les trois autres seront liquidées. À Hagondange, Custines et Saint-Étienne, c'est plus de cinq cents salariés qui apprennent qu’ils n’ont plus d’avenir dans l’acier, si ce n’est celui d’un plan social à négocier sous la pluie et les fumées de pneus brûlés.

Soutenez-nous

Faire un don

En 2024, nous avons bâti un journal unique où les analyses se mêlent à l’actualité, où le récit se mêle au reportage, où la culture se mêle aux questions industrielles et internationales. Faites un don pour continuer l’aventure.