C’est un livre exceptionnel qu’ont publié les Éditions de l’Archipel.
Il s’intitule Donne-moi de mes nouvelles et contient l’intégrale des chansons enregistrées d’Allain Leprest, celles qu’il a chantées lui-même et beaucoup d’autres que Romain Didier, qui en composa très souvent les musiques, ou Francesca Solleville, Yves Jamait, Olivia Ruiz et plus de vingt artistes ont interprété.
376 textes (il en reste à retrouver !), qui permettent de mesurer l’importance d’Allain Leprest, l’héritage qu’il a laissé derrière lui, et de comprendre pourquoi tant de jeunes chanteuses et chanteurs puisent dans son œuvre. Car ce mot tant galvaudé, comme celui de poète, attribué libéralement au moindre scribouillard muni d’un dictionnaire de rimes, justifie pleinement l’admiration d’un Claude Nougaro ou d’un Jean-Louis Trintignant, comme les propos de Jean d’Ormesson, lequel, en matière de poésie et en admirateur inconditionnel d’Aragon, savait de quoi il parlait, qui voyait en Allain Leprest le « Rimbaud du XXe siècle ».
C’est un beau récit qu’offre Roger Martin à Liberté Actus. Auteur à succès de romans noirs, il revient sur l’œuvre dantesque d’Allain Leprest, véritable « Rimbaud à voix de…