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Exposition

Anna Garcin-Mayade, peintre des camps

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Mise à jour le 31 janvier 2025
Temps de lecture : 2 minutes

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Seconde Guerre mondiale Exposition

Le centre Michelet de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) organise une exposition des œuvres d’Anna Garcin-Mayade notamment celles relatives à son séjour concentrationnaire pendant la Seconde Guerre mondiale.

Son parcours ne commence pas en 1943, mais en 1897 à Pontgibaud dans le Puy-de-Dôme. Très vite montée à Paris avec sa famille, elle évolue dès 1915 dans le milieu des peintres parisiens de Montmartre, fréquentant Suzanne Valadon et son fils Maurice Utrillo.

Devenue elle-même peintre, elle quitte ce milieu pour devenir, en 1928, professeur de dessin à Épinal.

Militante communiste avant-guerre, elle est arrêtée le 31 octobre 1943, à la suite d’une dénonciation de la part de sa directrice. En effet, les élèves (sauf trois) d’Anna Garcin-Mayade pratiquent cinq minutes de grève passive, à la fin d’un cours, suivant la consigne plus générale donnée par le général De Gaulle.

Suite à cette dénonciation, Anna Garcin-Mayade est arrêtée, condamnée par le tribunal militaire allemand d’Épinal à 18 mois d’emprisonnement, pour manifestation anti-allemande en date du 31 octobre 1941.

Après un passage par le camp de Romainville, elle est déportée à Ravensbrück de mai 1944 à la libération du camp. Mue par sa volonté de témoigner des horreurs des camps et de retrouver sa mère, Anna Garcin-Mayade a dessiné l’enfer concentrationnaire. Malheureusement, ses croquis ont été détruits avec ses effets personnels par la Croix-Rouge pour des raisons d’hygiène en 1945.

Après la guerre, elle fut professeur de dessin à Brive-la-Gaillarde et décéda en 1981 à Pontgibaud.

Le centre Michelet de Brive propose de voir les œuvres sur l’enfer concentrationnaire dessinées par Anna Garcin-Mayade dans cette deuxième partie de sa vie. Les tableaux présentés renvoient une image de réalité de la violence des tortionnaires et de la souffrance des déportées ; la dureté des travaux forcés, la promiscuité, le manque de nourriture, les punitions, l’attente des appels dans le froid sont représentés de manière à rendre complètement perceptible ce que fut le destin de ces femmes.

Malgré ce caractère très réaliste, renvoyant à un sentiment de tristesse et d’impuissance face au sort de ces femmes, les dessins de cette horreur sont un formidable témoignage de notre histoire récente.

À découvrir gratuitement au Centre d’études et musée Edmond-Michelet de Brive-la-Gaillarde jusqu’au 12 février 2025.
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