Son parcours ne commence pas en 1943, mais en 1897 à Pontgibaud dans le Puy-de-Dôme. Très vite montée à Paris avec sa famille, elle évolue dès 1915 dans le milieu des peintres parisiens de Montmartre, fréquentant Suzanne Valadon et son fils Maurice Utrillo.
Devenue elle-même peintre, elle quitte ce milieu pour devenir, en 1928, professeur de dessin à Épinal.
Militante communiste avant-guerre, elle est arrêtée le 31 octobre 1943, à la suite d’une dénonciation de la part de sa directrice. En effet, les élèves (sauf trois) d’Anna Garcin-Mayade pratiquent cinq minutes de grève passive, à la fin d’un cours, suivant la consigne plus générale donnée par le général De Gaulle.
Suite à cette dénonciation, Anna Garcin-Mayade est arrêtée, condamnée par le tribunal militaire allemand d’Épinal à 18 mois d’emprisonnement, pour manifestation anti-allemande en date du 31 octobre 1941.
Après un passage par le camp de Romainville, elle est déportée à Ravensbrück de mai 1944 à la libération du camp. Mue par sa volonté de témoigner des horreurs des camps et de retrouver sa mère, Anna Garcin-Mayade a dessiné l’enfer concentrationnaire. Malheureusement, ses croquis ont été détruits avec ses effets…