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Ali A Suliman / Shutterstock.com
Nakba

Palestine 48, un documentaire pour comprendre

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Temps de lecture : 5 minutes

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Palestine Israël Guerre Cinéma

Dans de nombreuses villes du pays, les associations de solidarité avec le peuple palestinien projettent Palestine 48, un documentaire du réalisateur, François-Xavier Gilles.

Il y a un an, les crimes du Hamas permettaient de faire aisément oublier à nombre de commentateurs que la guerre existe ici depuis 1948. Et chacun de commenter les actes criminels de ce Hamas qui venait de déclarer la guerre à Israël. Un peu comme si l’occupation des territoires palestiniens, en violation du Droit international, était chose acquise et que le statu quo devait être accepté par tous, à commencer par le peuple occupé.

Entre exil et expropriation

Palestine 1948 a donc le mérite de nous rappeler que la « guerre » ne date pas du 7 octobre 2023.

Le docteur Mohsen M. Saleh, directeur général du Centre d’études de Beyrouth le rappelle dans un des numéros de la revue Middle East Monitor.

« Il y a 70 ans, pendant la guerre de 1948, Israël a occupé 77 % de la Palestine, détruit au moins 413 villages et villes palestiniens (estimés par Salman Abou Sitta à 530), a déplacé environ 800.000 Palestiniens de sorte que seuls 156.000 étaient restés dans les territoires occupés de 1948 (officiellement appelés Israéliens). Ils se trouvent dans leur propre pays en situation de vulnérabilité. Pendant 18 ans, ils ont été soumis à des lois d’état d’urgence. Leurs terres ont été confisquées, ne laissant que 4 % entre les mains des Palestiniens de 1948. »

Les Palestiniens, habitants « non reconnus »

C’était il y a 70 ans. Cependant, aujourd’hui toujours, ces Palestiniens sont « confinés dans des zones étroites et aucun nouveau village ou campement n’est autorisé  ; alors que plus de 700 villes et colonies de peuplement israéliennes ont été construites dans les territoires de 1948.

(…) il y a encore 46 villages arabes dans le Néguev (Naqab), habités par 137.000 Palestiniens, que l’occupation israélienne juge "non reconnus", ce qui signifie qu’ils sont privés de services de base et que la construction de ces villages est interdite ou qu’il est en cours de démolition et d’enlèvement. Par exemple, outre la destruction d’Al-Araqeeb, les Israéliens ont détruit les villages de Jaraba, Abdeh, Abu Al-Salb, Abu Talul et Qarnub.  »

Construites sans permis par obligation, 50 à 80.000 maisons sont donc susceptibles d’être démolies « légalement », soit 1 maison palestinienne sur 7 !

Une politique d’apartheid

Ces dernières années, les politiques israéliennes sont devenues de plus en plus raciales et racistes. La loi sur l’État-Nation de l’été 2018 affirme qu’Israël est l’État-nation du « peuple juif » et que le développement de la colonisation était une « valeur nationale » que le gouvernement doit encourager, promouvoir et renforcer. Dans le même temps, l’arabe était déclassé de langue officielle à une langue secondaire.

Et des lois d’apartheid ont renforcé le dispositif, reléguant les Palestiniens au rang d’habitants de seconde zone.

Palestine 48, film documentaire d’1 h 40 retourne sur les traces de villages détruits par l’armée sioniste d’Israël et a donc le grand mérite de rappeler l’Histoire. Au cours d’un séjour de trois mois, éclairés par un chercheur palestinien et un historien israélien, les auteurs ont recueilli les témoignages des descendants de ces villages.

Un rappel historique des évènements depuis le milieu du 19ᵉ siècle permet de mieux comprendre la Nakba (Catastrophe, en arabe) qui n’en finit pas.

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