Il y a un an, les crimes du Hamas permettaient de faire aisément oublier à nombre de commentateurs que la guerre existe ici depuis 1948. Et chacun de commenter les actes criminels de ce Hamas qui venait de déclarer la guerre à Israël. Un peu comme si l’occupation des territoires palestiniens, en violation du Droit international, était chose acquise et que le statu quo devait être accepté par tous, à commencer par le peuple occupé.
Entre exil et expropriation
Palestine 1948 a donc le mérite de nous rappeler que la « guerre » ne date pas du 7 octobre 2023.
Le docteur Mohsen M. Saleh, directeur général du Centre d’études de Beyrouth le rappelle dans un des numéros de la revue Middle East Monitor.
« Il y a 70 ans, pendant la guerre de 1948, Israël a occupé 77 % de la Palestine, détruit au moins 413 villages et villes palestiniens (estimés par Salman Abou Sitta à 530), a déplacé environ 800.000 Palestiniens de sorte que seuls 156.000 étaient restés dans les territoires occupés de 1948 (officiellement appelés Israéliens). Ils se trouvent dans leur propre pays en situation de vulnérabilité. Pendant 18 ans, ils ont été soumis à des lois d’état d’urgence. Leurs terres ont été confisquées,…