C’est vrai, c’est l’État... soutenu dans cette politique par Natacha Bouchart, l’extrême droite et la majorité municipale.
Les 600 manifestants du 11 janvier ne s’y étaient pas trompés qui pointaient également la responsabilité de la situation, et des morts, vers la municipalité qui accompagne, et précède parfois les politiques répressives du pouvoir.
Celles-ci ne touchent pas que les exilés, comme l’a révélé un rapport de la Ligue des Droits de l’Homme qui voit dans leur application quotidienne sur le littoral Nord-Pas-de-Calais l’expérimentation de la politique du pire.
Le Caillou d’Or comme une pierre dans le jardin municipal
Les Républicains-macronistes calaisiens en rajoutent en organisant l’espace municipal avec les moyens que la loi leur octroie. Après avoir vainement tenté de construire un mur « à la Trump », isolant Calais du reste de la France, ils en sont aujourd’hui à déposer d’énormes rochers, jusqu’au centre-ville, dans les espaces pouvant être occupés par les exilés.
Parmi les organisations de résistance à la dérive d’extrême droite calaisienne, le collectif Calais La Sociale qui a lancé, en réaction à l’enrochement de la ville, son festival « 24 rochers par seconde ».
Depuis plusieurs semaines, les personnes opposées à cette politique sont invitées par Calais La Sociale à créer de petits films sur le sujet dans le cadre d’un festival qui illustrera l’état de l’hospitalité et de la démocratie locales calaisiennes.
La cérémonie d’ouverture de ce festival très particulier se tiendra le 1ᵉʳ février, de 16 h à 18 h à la salle Pascal, 4 rue Linné, à Calais.
Une douzaine de courts-métrages seront projetés et le festival conclu par le vote du public, le dépouillement et la remise du Caillou d’or, qui récompensera le court métrage préféré des spectateurs.
Défendre aujourd’hui nos droits !
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« À travers des œuvres satiriques, absurdes et comiques, ce festival appelle à s’emparer des libertés d’expression et d’opinion comme outils de résistance. Il se veut un cri d’alerte : défendre aujourd’hui nos droits et notre capacité à penser autrement est un impératif pour préserver la santé démocratique de l’endroit où l’on habite. (…) Nous refusons d’avoir une fois encore honte de ce qu’il se passe ici.
En tant que calaisiennes et calaisiens, nous souhaitons affirmer n’avoir rien à voir avec les actions de celles et ceux qui gouvernent aussi sinistrement notre ville. » (cf. : Calais La Sociale - “24 rochers par seconde”)
Alors que se prépare cette manifestation de résistance, le troisième mort noyé de l’année a été retrouvé sur la plage des Salines, à Sangatte. Il s’agit d’un jeune yéménite de 23 ans.
C’est la 486ᵉ victime des politiques migratoires menées depuis 1999 par nos gouvernements à la frontière franco-britannique.