Ce seuil de décès est défini par les chercheurs comme « mort précoce » et a été déterminé à la suite d’une étude menée sur 100.000 infirmières américaines dont l’état de santé était mesuré tous les deux ans depuis 1989.
Les chercheurs affirment que ces morts prématurées sont dues à des pathologies développées à la suite de ces maladies (inflammations chroniques pouvant entraîner des cancers des ovaires, sarcomes utérins) ou encore aux retards de diagnostics rendant plus tardives les prises en charge adéquates.
Pour l’endométriose, le risque de décès prématuré des femmes touchées par ces maladies est multiplié par 1,19 par rapport aux femmes n’ayant pas contracté ces pathologies.
Ces données montrent l’importance de prendre en compte l’existence de ces troubles lors d’examens médicaux de routine, notamment par les médecins généralistes. Bien que la santé féminine fasse l’objet d’une plus grande attention de la part des chercheurs, ce constat démontre du trop peu d’attention et de moyens mis en place par les décideurs politiques pour accompagner les femmes atteintes.
Selon le ministère de la Santé, 10 % des femmes françaises sont concernées par l’endométriose, soit 1,5 à 2,5 millions de femmes en âge de procréer. Concernant les fibromes utérins, il est estimé qu’environ 30 % des femmes de plus de 35 ans seraient concernées.