Alors que le bilan humain dépasse les 200 victimes, la colère des habitants contre les dirigeants politiques est à son comble. Ce dimanche, le roi Felipe VI et la reine Letizia, en visite de soutien, ont été accueillis dans un climat tendu, accompagnés de Pedro Sánchez et Carlos Mazón, respectivement Premier ministre et président de la région. Le cortège a été pris à partie par des habitants excédés, lançant de la boue et des cris d’accusation.
« Assassins ! »
En arrivant à Paiporta, l’une des communes les plus durement touchées par les inondations, le couple royal et les responsables politiques ont été confrontés aux habitants. « Assassins ! » ont-ils crié, exprimant leur frustration et leur chagrin envers ceux qu’ils estiment responsables d’une gestion chaotique.
La tension était telle que le Premier ministre et le président régional ont dû être évacués sous haute protection, laissant le roi et la reine tenter d’apaiser les esprits. Les souverains, bien que visés indirectement par cette colère populaire, ont tenu à rester sur place malgré les jets de boue et les cris, essayant de rétablir un dialogue.
Une gestion de crise contestée
Depuis le début des inondations, les critiques s’accumulent sur la gestion des autorités locales et nationales. Carlos Mazón, dont les habitants demandent la démission, est jugé coupable de n’avoir pas anticipé les risques climatiques accrus dans cette zone vulnérable. De nombreux résidents estiment que le gouvernement n’a pas pris suffisamment de mesures de prévention et que les secours sont arrivés trop tard, malgré les alertes météorologiques.
La tragédie met également en lumière l’urgence pour l’Espagne de renforcer ses infrastructures face aux catastrophes naturelles. Avec la multiplication de ces événements liés au changement climatique, la question de la préparation des autorités se pose avec acuité. Pour les habitants de Valence, il s’agit de faire pression sur leurs dirigeants afin qu’ils prennent des mesures préventives et des actions immédiates pour reconstruire et protéger la région. Le défi pour le Premier ministre Sánchez et le président régional Mazón est maintenant de regagner la confiance de la population en mettant en œuvre des actions concrètes pour éviter de nouveaux drames.